[Traduit de l'anglais]

Censure par le logiciel privateur


Le logiciel non libre (privateur) est très souvent malveillant (conçu pour maltraiter les utilisateurs). Il est contrôlé par ses développeurs, ce qui les met en position de pouvoir vis-à-vis des utilisateurs ; c'est l'injustice de base. Les développeurs et les fabricants exercent souvent ce pouvoir au détriment des utilisateurs qu'ils devraient servir.

Cela prend habituellement la forme de fonctionnalités malveillantes.


L'une de ces fonctionnalités malveillantes est de censurer les choses auxquelles leurs utilisateurs ont accès. Voici des exemples de programmes qui le font. Nous avons une liste distincte des systèmes privateurs qui censurent l'installation d'applications (on les appelle les “prisons”.)

La vente de produits conçus comme des plateformes pour la censure imposée par une entreprise devrait être interdite par la loi, mais tel n'est pas le cas.

Si vous avez connaissance d'un exemple qui devrait se trouver sur cette page mais n'y figure pas, n'hésitez pas à écrire à <webmasters@gnu.org> pour nous en informer. Merci de fournir les URL d'une ou deux références fiables et spécifiques pour l'étayer.

Apple

Apple utilise principalement iOS, une prison typique, pour imposer sa censure par l'intermédiaire de l'Apple Store. Pour plus de détails, veuillez consulter Prisons du logiciel privateur.

Google

  • 2017-03

    Google propose des logiciels de censure, soi-disant pour que les parents les installent dans les ordinateurs de leurs enfants.

  • 2017-01

    Sur Windows et MacOS, Chrome désactive les extensions qui ne sont pas hébergées dans le magasin web de Chrome.

    Par exemple, une extension a été bannie du magasin de Chrome et désactivée de manière permanente sur plus de 40 000 ordinateurs.

  • 2016-02

    Google a censuré l'installation du bloqueur de pubs de Samsung sur les téléphones Android en disant que bloquer les pubs revenait à « interférer » avec les sites qui en affichent (et s'en servent pour surveiller les utilisateurs).

    Le bloqueur de pubs est un logiciel privateur, tout comme le programme (Google Play) dont Google se servait pour vous empêcher de l'installer. Utiliser un programme non libre donne à son propriétaire du pouvoir sur vous ; c'est ce pouvoir qu'a exercé Google.

    La censure de Google, contrairement à celle d'Apple, n'est pas complète. Android permet aux utilisateurs d'installer des applis autrement. Vous pouvez installer des programmes libres provenant de f-droid.org.

Consoles de jeu

  • 2014-08

    La Nintendo 3DS censure la navigation sur le web ; il est possible de désactiver cette censure mais cela oblige à s'identifier et à payer, ce qui constitue une forme de flicage.

Téléconférence

  • 2020-06

    Non seulement l'éditeur de Zoom prive les utilisateurs de leurs libertés en développant ce logiciel privateur, mais de plus il viole leurs droits civiques en interdisant des événements et en censurant les utilisateurs pour servir les objectifs d'un gouvernement.

    À la place de Zoom, on peut utiliser des programmes comme Jitsi ou BigBlueButton, et c'est encore mieux s'ils sont installés sur un serveur contrôlé par ses utilisateurs.

Autres

  • 2022-04

    La nouvelle appli de clavardage destinée au personnel d'Amazon devrait bannir certains mots qui ne sont pas du goût d'Amazon, comme « syndicat », « toilettes » et « augmentation de salaire ». Si l'appli était libre, les salariés pourraient modifier le programme pour lui faire faire ce qu'ils souhaitent au lieu de ce que veut Amazon.

  • 2021-09

    Certains téléphones Xiaomi ont une malfonction qui supprime par un blip les phrases exprimant des opinions politiques mal considérées en Chine. Cet outil de censure est désactivé par défaut dans les téléphones vendus en Europe, mais Xiaomi a une porte dérobée qui lui permet de l'activer.

    Voilà à quoi on peut s'attendre quand un appareil est équipé de logiciel privateur qui peut communiquer avec son fabricant.