[Traduit de l'anglais]

Pratiques manipulatrices du privateur


Le logiciel non libre (privateur) est très souvent malveillant (conçu pour maltraiter les utilisateurs). Il est contrôlé par ses développeurs, ce qui les met en position de pouvoir vis-à-vis des utilisateurs ; c'est l'injustice de base. Les développeurs et les fabricants exercent souvent ce pouvoir au détriment des utilisateurs qu'ils devraient servir.

Cela prend habituellement la forme de fonctionnalités malveillantes.


La manipulation des utilisateurs est l'une de ces fonctionnalités malveillantes. Voici des exemples de programmes qui sont conçus pour exploiter la psychologie humaine à cette fin.

Nous avons une page spéciale pour les programmes addictifs, qui exploitent également la psychologie humaine, mais de manière beaucoup plus élaborée et dangereuse.

Si vous avez connaissance d'un exemple qui devrait se trouver sur cette page mais n'y figure pas, n'hésitez pas à écrire à <webmasters@gnu.org> pour nous en informer. Merci de fournir les URL d'une ou deux références fiables et spécifiques pour l'étayer.

  • 2023-09

    Mozilla rapporte que toutes les marques de voitures qu'ils ont étudiées ont échoué au test de respect de la vie privée. Certains constructeurs mentionnent explicitement qu'ils collectent des données comprenant « l'activité sexuelle » et des « informations génétiques ». Non seulement la collection de ce type de données constitue une violation monumentale de la vie privée, mais de plus ces sociétés prennent pour acquis le consentement du conducteur et des passagers avant qu'ils entrent dans la voiture. Tesla, notamment, prévient que la voiture risque d'être « inutilisable » si l'utilisateur refuse la collection de données.

  • 2022-08

    Tesla vend une extension logicielle que les conducteurs n'ont pas le droit d'utiliser.

    Cette pratique fait intervenir une porte dérobée, ce qui est en soi injuste. C'est de la manipulation que de demander aux utilisateurs d'acheter quelque chose des années à l'avance pour éviter d'avoir à payer un prix encore plus élevé plus tard.

  • 2022-03

    « Along », une appli privatrice développée par une société contrôlée par Zuckerberg, incite les élèves à révéler à leur professeur des informations personnelles sur eux-mêmes et leur famille. Les conversations sont enregistrées et les données collectées sont envoyées à la société, qui s'arroge le droit de les vendre. Voir également l'article sur l'appli éducative malveillante Along.

  • 2022-02

    Honorlock est un réseau de sites-pièges qui donnent les réponses aux questions d'examen, mais c'est un moyen d'identifier les étudiants qui les consultent (à l'aide de JavaScript non libre) en vue de les sanctionner.

  • 2021-07

    Des publicitaires sont en train d'expérimenter une technique de manipulation mentale consistant à altérer les rêves pour promouvoir un produit. D'après eux, cette « incubation ciblée des rêves » est censée provoquer chez le sujet des « rêves de réactivation ».

  • 2021-06

    La société Peloton, qui fabrique des tapis roulants, a récemment verrouillé une fonction essentielle des tapis de ses clients par une mise à jour logicielle. Elle demande maintenant un abonnement pour ce que les gens ont déjà payé.

    Le logiciel du tapis roulant est privateur et inclut probablement des portes dérobées pour forcer les mises à jour. Cette histoire nous donne une leçon : si un produit communique avec des réseaux extérieurs, on peut s'attendre à ce qu'il acquière de nouvelles fonctionnalités malveillantes.

    Le fabricant dit qu'il était en train d'annuler ce changement, de sorte que les clients n'auront plus besoin d'un abonnement pour utiliser la fonctionnalité verrouillée.

    C'est apparemment la colère du public qui a fait reculer la société. Si nous voulons que cela devienne notre bouclier, nous devons faire monter la colère contre les maliciels (et contre le logiciel privateur, qui est leur point d'entrée) au point que même les sociétés les plus puissantes n'oseront plus la braver.

  • 2021-02

    Prodigy, un jeu mathématique auxquels les élèves jouent gratuitement à l'école, les incite à jouer à la maison. Là, il les appâte pour qu'ils prennent l'abonnement premium avec de simples personnalisations cosmétiques qui, à l'école, soulignent le fossé socioéconomique entre ceux qui peuvent se les offrir et les autres.

    L'utilisation des écoles comme vivier de clients est une stratégie courante chez les éditeurs de logiciels non libres.

  • 2020-07

    BMW essaie de verrouiller certaines fonctionnalités de ses voitures et de forcer leurs propriétaires à payer pour utiliser des parties de la voiture qu'ils ont déjà achetées. Et ceci, au moyen d'une mise à jour forcée du logiciel de la voiture par une porte dérobée radio-commandée.

  • 2019-05

    L'appli de fertilité « Femm » sert secrètement d'instrument de propagande aux chrétiens natalistes. Elle propage la méfiance envers la contraception.

    De plus, elle espionne les utilisatrices, comme on peut s'y attendre de la part d'un programme non libre.

  • 2018-09

    Tiny Lab Productions, ainsi que des entreprises de pub en ligne contrôlées par Google, Twitter et trois autres sociétés, sont sous le coup d'une plainte pour non-respect de la vie privée pour avoir communiqué les données personnelles d'utilisateurs de jeux mobiles à des sociétés tierces, entre autres à des fins publicitaires.

  • 2018-08

    Google piste les gens, même s'ils inactivent l'historique de géolocalisation, au moyen de Google Maps, des mises à jour météo et des recherches sur le web. N'importe lequel de ces services peut servir au pistage si l'option Web and App Activity est activée (elle l'est par défaut).

  • 2013-08

    Les Dark Patterns sont des interfaces web conçues pour piéger les utilisateurs ou rendre certains réglages difficiles à trouver.

    Cela permet à une société comme Apple de dire « Nous permettons aux utilisateurs d'inactiver ceci » tout en s'assurant que peu d'entre eux comprendront comment le faire.