[Traduit de l'anglais]

Richard Stallman inaugure la Fondation indienne pour le logiciel libre, première affiliation asiatique de la Fondation pour le logiciel libre

Il existe une version texte (en anglais) de ce communiqué.

Pour diffusion immédiate : 20 juillet 2001
Contact presse : Free Software Foundation
Bradley M. Kuhn <pr@gnu.org>
Téléphone : +1-617-542-5942

Richard M. Stallman a officiellement lancé aujourd'hui la Fondation indienne pour le logiciel libre (Free Software Foundation of India, FSF-India), première affiliation asiatique de la Fondation pour le logiciel libre (Free Software Foundation), au cours d'un discours prononcé au congrès Freedom First! sur le logiciel libre, à Trivandrum, Kerala, en Inde. Hier, il a été reçu à titre d'invité honorifique de l'État par des représentants du gouvernement pour discuter de la philosophie qui sous-tend le mouvement et de l'usage du logiciel libre comme alternative viable et rentable pour le gouvernement, les établissements d'enseignement et les entreprises, ainsi que pour toute la population indienne.

« Vous avez droit à la liberté que vous donne le logiciel libre », affirme Stallman. Il n'y a pas qu'en Inde que les gens ont droit à une alternative au logiciel privateur.1 L'inauguration de la FSF-India est un pas en avant dans l'expansion de la Fondation pour le logiciel libre. Les communautés du logiciel libre sont en train de s'organiser de manière formelle à travers le monde, comme la FSF-India vient de le faire, dans le but de mieux aider les entreprises, les gouvernements et les éducateurs de tous pays à comprendre les idéaux sous-jacents au logiciel libre ainsi que les retombées directes de ces idéaux en termes d'avantages pratiques pour ceux qui l'utilisent et le créent. Stallman continue ainsi : « Les utilisateurs indiens d'ordinateurs, autant que ceux des autres pays, ont droit à la liberté de partager et de modifier les logiciels, de la même façon que les cuisiniers partagent et modifient leurs recettes. Ainsi, je suis heureux d'inaugurer la Fondation indienne pour le logiciel libre, qui fera la promotion du logiciel libre dans ce pays, qu'il s'agisse de son utilisation ou de son développement. Dans un premier temps, la FSF-India aidera les particuliers, les communautés, les écoles, les gouvernements et les entreprises de l'Inde à faire usage des logiciels libres qui ont déjà été développés ailleurs dans le monde. À terme, la FSF-India amènera les programmeurs indiens à contribuer au savoir humain que le logiciel libre représente. »

« Nous pensons qu'un pays en voie de développement tel que l'Inde a un intérêt particulier à promouvoir et encourager l'usage du logiciel libre », affirme Satish Babu, de la FSF-India. « Le fait de ne pas devoir payer de licence est évidemment un apport non négligeable. Ceci est d'une importance cruciale, maintenant que les éditeurs de logiciels privateurs se convertissent à un modèle d'entreprise basé sur les licences de logiciels, ce qui signifie dans les faits que vous devrez louer le logiciel et continuer indéfiniment à payer pour son utilisation. Avec le logiciel libre, vous pouvez le télécharger, si vous le désirer, sans payer quoi que ce soit. Ou bien, si une entreprise ou une école souhaite acheter un seul CD, elle pourra l'installer légalement sur tous les ordinateurs de son site sans jamais plus devoir le moindre sou à qui que ce soit. Mais il y a des bénéfices plus profonds et plus importants encore. Ici en Inde, nous avons constamment besoin de rechercher des solutions économiques. La fracture numérique est un souci universel, mais elle est particulièrement criante ici. À moins que nous n'agissions, la fracture numérique indienne a de fortes chances de s'élargir, en raison de la multitude de langues et des différences de niveau d'alphabétisation. Le logiciel libre peut aider à niveler le terrain de jeu pour les nations en voie de développement comme l'Inde et combler cette fracture en encourageant la solidarité, la collaboration et le travail communautaire bénévole parmi les programmeurs et les utilisateurs d'ordinateurs, ce qui donnera un nouvel élan à l'industrie locale du logiciel. »

« Les écoles indiennes peuvent mettre à profit la redistribution de logiciels libres pour économiser sur les frais de licence. », avance Stallman. « Mais le bénéfice qu'apporte le logiciel libre à l'éducation est plus profond : le savoir qu'il véhicule est un savoir public, non secret. Les boîtes noires scellées que représentent les systèmes privateurs ont pour dessein de garder les gens dans l'obscurité. Avec le logiciel libre, les étudiants peuvent étudier les logiciels qu'ils utilisent et apprendre comment ils fonctionnent. Ils peuvent y apporter des améliorations et par là apprendre les arcanes du développement logiciel – qui consiste en général à améliorer des programmes existants. »

Le docteur Stallman est président-fondateur de la Fondation pour le logiciel libre, dont le siège est situé à Boston, Massachusetts, États-Unis. En 1984, Stallman commença le développement du système d'exploitation GNU, qui aujourd'hui dans sa variante GNU/Linux est utilisé par environ 20 millions de personnes dans le monde.

Contacts :

Pour plus de renseignements sur la FSF, contacter Bradley Kuhn par courriel : <pr@fsf.org>

Pour plus de renseignements sur la FSF-India, contacter K. G. Kumar par courriel : <kg@myiris.com>

Site web de GNU : http://www.gnu.org

Site web de la FSF-India : http://www.fsf.org.in

Pour plus de renseignements sur le congrès Freedom First!, y compris les autres intervenants et manifestations associées : http://gnu.org.in/news/freedomfirst.html

À propos de GNU : GNU est un système d'exploitation libre semblable à Unix, dont le développement a commencé en 1984. Des informations complémentaires sur GNU et son histoire sont disponibles à l'adresse suivante : http://www.gnu.org/gnu/the-gnu-project.html.

GNU/Linux est la combinaison intégrée du système d'exploitation GNU et du noyau Linux, écrit par Linus Torvalds en 1991. Les différentes versions de GNU/Linux totalisent environ 20 millions d'utilisateurs.

Certaines personnes appellent le système GNU/Linux du nom de « Linux », tout simplement. Cette appellation est trompeuse, car elle conduit à une confusion entre le système tout entier et le noyau de ce système qui n'en est qu'une partie. De plus, elle contribue à diffuser une image erronée de la manière dont ce système a été développé. Il est bon de distinguer clairement le système entier, GNU/Linux, et le noyau Linux, afin d'éviter ces confusions. Vous trouverez davantage d'explications sur la page http://www.gnu.org/gnu/linux-and-gnu.html.

À propos de la Free Software Foundation : Fondée en 1985, la Fondation pour le logiciel libre se consacre à la promotion des droits des utilisateurs d'ordinateurs : utilisation, copie, modification et redistribution des programmes informatiques. Elle assure la promotion du développement et de l'usage des logiciels libres – en particulier du système d'exploitation GNU et de ses différentes variantes GNU/Linux – ainsi que de la documentation libre associée. Sur le site web de la FSF, http://www.gnu.org, vous trouverez une information abondante sur le système GNU/Linux. Le siège de la Fondation est situé à Boston, MA, États-Unis.

À propos de la Fondation indienne pour le logiciel libre : La FSF-India, dont le siège se trouve à Trivandrum, Kerala, Inde, se consacre à éliminer les restrictions sur la copie, la redistribution, la compréhension et la modification des programmes d'ordinateur en faisant la promotion du développement et de l'usage de logiciels libres dans tous les secteurs de l'informatique – mais plus particulièrement en aidant à développer le système d'exploitation GNU. Son site web est http://www.fsf.org.in.


Note de traduction
  1. Autre traduction de proprietary : propriétaire.