Abonnements privateurs
Le logiciel non libre (privateur) est très souvent malveillant (conçu pour maltraiter les utilisateurs). Il est contrôlé par ses développeurs, ce qui les met en position de pouvoir vis-à-vis des utilisateurs ; c'est l'injustice de base. Les développeurs et les fabricants exercent souvent ce pouvoir au détriment des utilisateurs qu'ils devraient servir.
Cela prend habituellement la forme de fonctionnalités malveillantes.
Cela paraît simple de dire qu'un certain programme « nécessite un abonnement ». En pratique, cela signifie qu'il contient une bombe à retardement et refusera de fonctionner après telle date, ou bien qu'il est attaché à un serveur et que ce serveur vérifie la date. L'une et l'autre sont des fonctionnalités malveillantes.
Vous trouverez ci-dessous des exemples d'abonnements à des logiciels qui ont fait du tort directement aux utilisateurs.
Si vous avez connaissance d'un exemple qui devrait se trouver sur cette page mais n'y figure pas, n'hésitez pas à écrire à <webmasters@gnu.org> pour nous en informer. Merci de fournir les URL d'une ou deux références fiables et spécifiques pour l'étayer.
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Apple peut, à distance, empêcher les développeurs d'accéder à ses outils de développement pour iOS ou MacOS.
La société Epic (cible d'Apple dans cet exemple) fait des jeux non libres qui ont leurs propres fonctionnalités malveillantes, mais cela ne rend pas plus acceptable le fait qu'Apple ait un tel pouvoir.
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Adobe a résilié tous les abonnements à ses logiciels au Venezuela. Cela montre comment un abonnement obligatoire peut être transformé en instrument de sabotage.
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Les cartouches HP pour forfait d'impression ont un DRM qui communique en permanence avec les serveurs de HP pour s'assurer que l'utilisateur continue à payer son abonnement et n'a pas imprimé plus de pages que prévu.
Bien que ce forfait d'impression puisse être source d'économies dans certains cas particuliers, il implique l'espionnage de l'utilisateur, ainsi que des restrictions inacceptables dans l'utilisation de cartouches d'encre par ailleurs en état de marche.
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Sony a ressorti son robot de compagnie Aibo, cette fois-ci avec une porte dérobée universelle, ainsi qu'une dépendance à un serveur avec abonnement obligatoire.
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Le fabricant de Canary, un système domotique de vidéosurveillance, l'a saboté en inactivant de nombreuses fonctionnalités à moins que l'utilisateur ne commence à payer un abonnement.
Avec des fabricants comme ça, qui a besoin de pirates ?
Les acheteurs devraient en tirer une leçon plus générale et rejeter les appareils connectés contenant du logiciel privateur embarqué. Chacun de ces produits est une invitation au sabotage.
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Microsoft Office force ses utilisateurs à s'abonner à Office 365 pour pouvoir créer ou éditer des documents.
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Les outils d'Adobe nécessitent un abonnement. Adobe a également essayé d'arnaquer les gens en rendant les abonnements annuels, mais c'est un problème secondaire comparé à l'inéquité fondamentale de cette bombe à retardement. Quand un programme est privateur, voire malveillant, ne vous laissez pas distraire par des problèmes secondaires comme son prix.
(Ne répétez pas le terme de marketing « nuage créatif » [Creative Cloud], sauf pour exprimer le dégoût qu'il vous inspire. « Le nuage » est fait pour obscurcir l'esprit des utilisateurs.)