Le logiciel privateur est souvent malveillant
On appelle logiciel privateur, ou logiciel non libre, un logiciel qui ne respecte pas la liberté des utilisateurs et leur communauté. Un programme privateur met son développeur ou son propriétaire en position d'exercer un pouvoir sur les utilisateurs. Ce pouvoir est en soi une injustice.
Cette page vous montrera que cette injustice première conduit souvent à d'autres injustices : les fonctionnalités malveillantes.
Le pouvoir corrompt ; le développeur du programme privateur est tenté de concevoir ce dernier de telle sorte qu'il fasse du tort aux utilisateurs (un programme de ce type est appelé malware, ou logiciel malveillant). Bien sûr, le développeur ne fait généralement pas cela par méchanceté, mais plutôt pour faire du profit sur le dos des utilisateurs. Cela ne rend pas cet état de fait moins mauvais ni plus légitime.
Succomber à cette tentation devient de plus en plus fréquent ; c'est pratique courante de nos jours. Le logiciel privateur moderne est typiquement un moyen de mal se conduire.
En octobre 2018, les pages de ce répertoire dénombraient à peu près 350 cas de fonctionnalités malveillante (appuyés par plus de 400 références), mais il y en a sûrement des milliers d'autres dont nous ne savons rien.
Injustices ou techniques | Produits ou sociétés |
---|---|
|
Les utilisateurs de logiciel privateur sont sans défense contre ces formes d'abus. La seule manière de les éviter est d'exiger du logiciel libre (respectueux de la liberté). Ses utilisateurs ont d'assez bons moyens de se défendre contre les fonctionnalités malveillantes puisque ce sont eux qui le contrôlent.
Ajouts récents
-
De nombreuses applis non libres ont une fonctionnalité de surveillance qui enregistre toutes les actions de l'utilisateur pendant qu'il interagit avec l'appli.
-
Une recherche menée sur les 150 applis VPN gratuites les plus populaires proposées par Google Play révèle que 25% ne protègent pas la vie privée de leurs utilisateurs en raison de fuites DNS. De plus, le code source de 85% d'entre elles contient des permissions ou des fonctions intrusives, souvent utilisées pour envoyer de la publicité envahissante, qui pourraient aussi servir à espionner les utilisateurs. D'autres défauts techniques ont également été découverts.
Une étude précédente avait par ailleurs montré que la moitié des 10 applis VPN gratuites les plus connues ont des politiques de confidentialité lamentables.
Il est dommage que les articles cités plus haut qualifient ces applis de free [qui peut vouloir dire « libre » ou « gratuit », suivant le contexte]. Elles sont gratuites, mais il ne s'agit pas de logiciel libre.
-
Les internautes sont invités à laisser Google surveiller ce qu'ils font avec leur téléphone et leur connexion Internet, contre une rémunération extravagante de 20 $.
Il ne s'agit pas d'une fonctionnalité malveillante dans programme conçu pour faire autre chose, mais de la seule raison d'être de ce logiciel, et Google ne s'en cache pas. Toutefois, Google le dit en des termes qui encouragent la plupart des gens à négliger les détails. Voilà pourquoi, à notre avis, il est justifié d'en parler ici.
-
Google est en train de modifier Chromium de telle sorte que les extensions ne puissent plus altérer ni bloquer ce que contient la page. Il est concevable que les utilisateurs annulent ce changement dans un fork de Chromium, mais il est certain que Chrome (non libre) le contiendra également, et là les utilisateurs ne pourront pas l'annuler.
-
Environ 40 % des applis gratuites pour Android rapportent à Facebook les actions de l'utilisateur.
Souvent, elles envoient l'« identifiant publicitaire » de la machine pour que Facebook puisse corréler les données envoyées de la même machine par diverses applis. Certaines envoient à Facebook des informations détaillées sur les activités de l'utilisateur dans l'appli ; d'autres disent seulement qu'il l'utilise, mais ce simple renseignement est souvent très instructif.
Cet espionnage se produit que l'utilisateur ait un compte Facebook ou non.